Mental ou ego? Lequel est l’acteur de mes pensées?
- Audrey TOUBOUL
- 17 mai
- 3 min de lecture
Nous passons notre journée à penser. À ruminer. À anticiper. À douter. Mais savons-nous vraiment qui, en nous, produit toutes ces pensées ? Est-ce notre mental ? Est-ce notre ego ? Les deux ? Et que faire de tout ce vacarme intérieur qui, parfois, nous empêche simplement d’être bien ?
Le mental : l'usine à pensées
Le mental, c’est la machine.
C’est notre capacité à analyser, réfléchir, comparer, anticiper, résoudre. Il nous rend brillants, organisés, prudents. Mais livré à lui-même, il devient vite tyrannique. Pensées en boucle, inquiétudes incessantes, discours intérieurs sans fin. Il ressasse, il projette, il critique, il scénarise. Il fait tout pour contrôler l’imprévisible, souvent au détriment de notre paix.
C’est lui qui prend les commandes quand on se réveille à 4h du matin avec mille idées en tête. Lui qui nous empêche de nous concentrer. Lui qui joue le rôle de voix off non-stop. Et pourtant, ce n’est qu’un outil. Un excellent outil. À condition qu’il reste à sa juste place.
L’ego : le filtre de l’identité
L’ego, lui, est plus subtil. Ce n’est pas une voix qui parle, c’est un filtre à travers lequel tout passe. C’est la construction de notre “je”. Notre identité, nos préférences, notre histoire, notre besoin d’être reconnu·e, valorisé·e, entendu·e.
Là où le mental pense, l’ego interprète.
Il personnalise tout. Il dit : on m’a jugé, je ne suis pas assez, je mérite mieux, je dois prouver quelque chose. Il nous pousse à réagir depuis la peur, la comparaison, la blessure, ou le besoin de validation.
Mais ce n’est pas un ennemi. C’est un outil de survie. Un mécanisme de différenciation. Sans ego, pas d’individualité, pas de trajectoire personnelle, pas d’histoire humaine.
Ma méthode : une autre voie pour transformer
Dans mon approche, je travaille avec le MTAC*, une méthode que j’ai conçue pour accompagner la transformation intérieure de manière concrète et douce. Elle s’appuie sur un principe simple : reconnaître les mécanismes du mental, les faire passer par la conscience, et laisser les blocages se traverser plutôt que les forcer à disparaître.
C’est un processus en trois temps : Reconnaître, Traverser, Transformer. Et cela suffit souvent à faire évoluer les schémas intérieurs, sans avoir à forcer, analyser ou corriger l’ego. Je n’interviens pas contre une partie de la personne : j’ouvre un espace pour que l’intelligence du corps, de l’énergie et de la conscience fasse son travail.

L’ego, ce n’est pas le problème
C’est justement là que je me distingue de nombreuses approches. Je n’utilise jamais le mot ego pour désigner quelque chose à corriger, à guérir ou à éteindre. Il est là. Je le reconnais. Il fait partie de moi.
C’est un acteur de ma personnalité. Il dit beaucoup de choses. Il révèle mes blessures, mes besoins, mes attachements. Ce n’est pas lui qui crée le conflit : c’est la non-écoute, la non-conscience de ses messages.
L’ego n’est pas un “problème” à résoudre. C’est un prisme déformant, certes, mais qui donne aussi à voir ce que je porte, ce que je crois, ce qui m’importe.
Et si tout commençait par apaiser le mental ?
Ce sur quoi je choisis de travailler, c’est le mental. C’est lui qui fait écran. C’est lui qui brouille les signaux. C’est lui qui peut être assoupli, réorganisé, réapprivoisé.
Et quand le mental s’apaise, le reste suit. L’inconscient peut s’ouvrir. L’ego peut respirer. La conscience peut émerger. Je n’ai pas envie d’entrer en guerre contre une partie de moi. Je veux créer un dialogue intérieur plus clair, plus fluide, plus vivant.
Vers un mieux être intérieur.
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