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Audrey Touboul

Un nouveau départ

  • Photo du rédacteur: Audrey TOUBOUL
    Audrey TOUBOUL
  • 28 juin
  • 1 min de lecture

Cette étrange angoisse des vacances.


Je ne garde aucun souvenir d’un départ de vacances joyeux.


Quand j’étais petite, on partait toujours dans une ambiance silencieuse et militaire. Rythmée, cadencée, prévue, anticipée au millième.

Les valises étaient bouclées, les voix se tendaient, l’impatience flottait dans l’air.

Et puis, une fois en voiture, on roulait, trop vite.

Comme si le simple fait de partir nécessitait de la tension.

Il fallait arriver. Vite.

Comme si le plaisir était conditionné à la performance du départ.


Personne n’avait l’intention de mal faire. C’était ainsi.

Mais l’atmosphère laissait une empreinte.

J’ai grandi avec cette idée sourde : partir, c’est stressant.

Anticiper, c’est risqué.

Et se réjouir, c’est naïf.

Il n’y avait pas de place pour les réjouissances d’ailleurs.


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Aujourd’hui encore, je sens ce fond d’alerte intérieure au moment de préparer un voyage.

Je gère, je contrôle, je prévois… mais sans joie.

Comme si j’attendais que ça se passe — ou que ça dérape.

Un mécanisme bien rodé. Une mémoire.

Pas une accusation.

Juste quelque chose à voir. À comprendre.

Et à défaire.


Parce que maintenant, je souhaite autre chose.

Je dépose cette souffrance. Là. Ici.


Désormais les départs seront paisibles.

Les préparatifs vont s’étirer doucement.

Les valises se feront avec le sourire.

Et j’aurais cette excitation légère, presque enfantine, de savoir que l’on s’apprête à changer d’air.


Je ne veux plus partir en vacances en stressant.

Je veux voyager dans la paix et dans la joie.


Comme un nouveau départ.

 
 
 

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